Clifton Chenier (1925-1987)

Ma tante Anne-Marie a ramené à mon père un cadeau de son voyage en Louisiane. C’était il y a presque 20 ans. Elle était allée avec son mari pour des vacances. Une occasion pour visiter les cousins cadiens. J’y suis allé à mon tour en 1992. J’y ai rencontré de la famille éloignée, j’ai entendu des accents familiers, et bien sûr j’ai été submergé par la musique. À cette époque, des liens se forgeaient entre l’Acadie du nord et celle du sud. C’était à la veille du premier Congrès mondial acadien qui se déroulerait en 1994 dans la région du sud-est du Nouveau-Brunswick.

Ma tante Anne-Marie avait ramené à mon père une cassette compilation de musique cadjienne et zydeco: Louisiana Cajun Classics. Beausoleil, Zachary Richard, les frères Balfa, etc. Une cassette que j’ai beaucoup écoutée, et que j’écoute toujours. J’ai le privilège d’avoir un magnétophone au bureau!

De cette cassette, j’ai tiré une chanson de Clifton Chenier pour ce blog. Durant mon adolescence, j’avais été tellement impressionné par sa chanson sur la cassette, que j’ai recherché d’autres cassettes de la même époque. J’ai réussi à dénicher un live à Montreux (2xLP) enregistré en 1977. Trashy!

Wikipépia: «Il apprend très jeune à jouer de l’accordéon grâce à son père Joseph Chenier. Il commence à jouer dans les bals du samedi soir avec son frère Cleveland Chenier à la washboard (littéralement «planche à laver», instrument de musique appelé «frottoir» en Louisiane).

En 1945 il quitte la ferme familiale pour aller travailler dans les champs de canne à sucre. Il part ensuite vers Lake Charles rejoindre son frère Cleveland. Il y rencontre d’autres musiciens de zydeco et affine son style.

Sa carrière professionnelle commence en 1954, quand il signe avec Elko Record et enregistre Cliston’s blues (sous le nom de Cliston Chanier) qui fit un succès local. Il continue avec Ay-téte-fee (Hé, petite fille, l’orthographe du titre cajun a connu beaucoup de variantes !) qui le fit connaître plus largement.

Il fait de nombreuses tournées avec les Zydeco Ramblers et signe avec Chess Records en 1956. Le label Chess ne fait pas trop de publicité à ses disques. Il le quitte en 1958 et s’installe à Houston.

Il signe enfin chez Arhoolie Records en 1964 qui élargit son audience au public blanc. L’Europe l’accueille en 1969 à l’American Folk Blues Festival.

En 1973 il signe la musique du film d’Alain Corneau France société anonyme. En 1979 on lui diagnostique un diabète grave et on doit l’amputer d’un pied.

Sa carrière est couronnée par un Grammy Award dans les années 1980.

Il meurt en 1987 d’une maladie des reins.»

Une longue carière et d’immenses retombées sur la musique. Voici un tribute à l’œuvre de monsieur Chenier. Ici, on peut écouter des extraits de l’album Zydeco sont pas salé de 1964.

Le roi de l’accordéon nous livre Les zaricos sont pas salés (1964)!